Découverte de l’île d’Eigg en Écosse 100% décarbonisée

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TF1 Écosse : à la découverte de l’île d’Eigg, ce petit "paradis vert" autogéré
ÉNERGIES PROPRES - Il y a vingt ans, l’île écossaise réussissait pour la première fois au monde à combiner plusieurs énergies vertes, de l’hydraulique au solaire. Aujourd’hui, les habitants surveillent toujours leur consommation pour préserver leur production autonome

Sur ce confetti de terre, la pluie, le soleil et le vent se disputent le ciel. L’île d’Eigg, à une heure de bateau des hautes terres écossaises, en a fait une force : depuis près de 20 ans, elle a fait le choix de l’énergie verte. "C’est la première île à se décarboniser en Écosse", se réjouit dans le reportage en tête de cet article, Camille Dressler, une Française installée sur l’île depuis les années 1980. Comme elle, une centaine d’habitants y vivent.
À la sortie du port, l’épicerie, qui fait office de "centre de l’île", propose la vente en vrac et a banni les bouteilles en plastique.

Et ce n’est pas tout : "toute l’électricité provient de notre système d’énergies renouvelables", expose Camille Dressler. Sur l’unique route de l’île, longue de huit kilomètres seulement, les voitures circulent encore au gazole. Mais c’est l’une des rares entorses à la politique verte de l’île, qui compte une vraie centrale électrique autonome en son cœur. "On attend des subventions pour avoir un bus électrique", plaide Greg Carr, l’un des habitants et employé de cette centrale, à bord de sa camionnette.
Multiplication des énergies vertes
Sur le site, des boîtiers recueillent l’énergie des panneaux solaires, d’autres celle des éoliennes et certains comptabilisent l’hydroélectricité. En réussissant à faire fonctionner ensemble différentes sources d’énergies propres, l’île signait une première mondiale il y a vingt ans. "Il n’y a pas de soleil aujourd’hui, alors c’est l’hydraulique qui prend le relais et fournit 46 kilowatts en ce moment", détaille Gabe Mc Varish, un autre salarié de la centrale.
Le tout est relié à des batteries regroupées sous un garage en taule, qui stockent des centaines de kilowatts, suffisantes pour alimenter tous les habitants. Par ailleurs, en contemplant les grandes plaines verdoyantes et brumeuses de l’île, on constate qu’il n’y a aucun poteau à l’horizon.
"Tout est enterré, avec des câbles sous-terrains qui alimentent chaque maison de l’île, soit à peu près une quarantaine", explique Camille Dressler.
À l’ouest de l’île, partie la plus agricole, mais aussi la plus ventée, se dressent quatre éoliennes, qui produisent chacune 6 kilowatts d’énergie.

Leur installation s’est déroulée avec la plus grande vigilance. "Pour les poser, il a fallu faire une étude pour qu’elles aient le moins d’impact possible sur notre paysage", relève la Française.

Elles complètent les panneaux solaires et les barrages hydroélectriques, un ensemble d’installations qui ont coûté au total deux millions d’euros, payés aux deux tiers par l’Europe. Le raccordement au continent leur aurait coûté trois fois plus cher.